Le CPJ appelle à la libération immédiate de Noureddine Boutar
Le Comité pour la protection des journalistes a appelé, dans un communiqué publié ce mardi 14 février, à la libération immédiate et sans conditions du directeur général de radio Mosaïque FM, Noureddine Boutar.
Dans ce contexte, le coordinateur du Moyen-Orient et Afrique du Nord du CPJ, Chérif Mansour, a déclaré que l'arrestation de Noureddine Boutar était une attaque contre la presse tunisienne.
"La récente arrestation du journaliste Noureddine Boutar est une attaque manifeste contre la presse en Tunisie », a-t-il martelé.
Et d'ajouter : "Les autorités tunisiennes doivent immédiatement libérer Boutar sans inculpation et mettre fin à la culture de harcèlement qui afflige les journalistes et les médias du pays".
Rappelons que Maître Dalila Msaddek, avocate du directeur général de Mosaïque FM, Noureddine Boutar, avait déclaré plus tôt dans la journée, que le ministère public a décidé de placer en garde à vue son client, après six heures d'interrogatoire, sans prononcer d'accusation à son encontre.
Elle avait, également, souligné que l'interrogatoire au siège d'EL Gorgani portait sur la ligne éditoriale de la radio, la gestion financière et administrative de l'établissement.
Il convient de noter qu'il n'existe aucun lien entre l'arrestation de Noureddine Boutar et celles relatives à l'affaire de complot contre la sûreté de l'Etat
Pour sa part, le président du Syndicat national des journalistes tunisiens, Mohamed Yassine Jelassi, a estimé que ce qui se passe avec le directeur général de Mosaïque FM est absurde et que le pouvoir pousse à l’escalade.
"Cela signifie que les citoyens n’ont plus le droit d’exprimer leurs opinions (…) On est dans une situation dangereuse, tout le monde est en état de liberté provisoire, tandis que le président de la République se croit au-dessus de toutes les institutions", a-t-il expliqué.